Créée à l'occasion de la biennale de Penn'Art, cette série de "Totos" entend, sous cette forme rustique, être démonstrative du pouvoir de suggestion et de conviction de la peinture. Ici la réitération du schéma si simple : 0 + 0 = la tête à Toto n'apporte aucune nouveauté de sujet ni même de mise en situation. Tout est connu d'avance. Pourtant, à chaque apparition nous sommes saisis. C'est quelque toute autre chose qui se présente : un être de peinture, je veux dire un être dont l'existence est manifestée par la peinture. Et cet être de peinture est individu à tel point que nous ne pouvons par analogie nous retenir de lui attribuer tel ou tel trait de personnalité. L'un pleure et l'autre rit ou se moque alors qu'un autre encore ne nous inspire aucune confiance. Où se logent les ressorts de ces apparitions ? Bien évidement pas dans la description graphique de 0 + 0 = Toto. Ils s'embusquent aux détours de tout ce que la matérialité de la réalisation de ce programme implique d'avènements uniques, de tout ce que seule l'exécution du peint accomplit. Ils sont dans la peinture.
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