L'amant nyctalope
huile sur toile, 1987.
Collection particulièreElza
Huile sur toile.
PrixAnnamite Spongieux
Huile sur toile, 2000.
110x172 cm
PrixLes silences
Huile sur toile, 1999.
83x104 cm
PrixMonsieur Gouverneur
Huile sur toile, 1999
(hommage à Maurice Fourré)
PrixLe retour
Huile sur toile, 2001.
95x80 cm
Prix-
La Marraine du Chanteur
Huile sur toile, 1985.
Collection particulière
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La Poule aux OEufs d’or & la Loi Morale.
Tristan Bastit
Une mise au point de doctrine me semble aussi se dégager, que j’appellerais : La Poule aux œufs d’or & la Loi morale. Il s’agit de relativité quasi einsteinienne.
Du point de vue du spectateur, la première vertu de ce que fait Tristan Bastit, Nicole Gaulier ou tout autre artiste, bien avant de savoir si cela lui plaît ou non, c’est d’être du BASTIT ou du GAULIER ou du XXX. Et en ce sens l’artiste, c’est la Poule aux œufs d’or car personne d’autre ne peut EN faire, et chaque fois qu’il EN fait, c’EN est. Ceci implique un tas de développements, et en particulier celui-ci : si le spectateur veut ouvrir le ventre de sa poule (trouver l’explication de ceci ou cela) l’œuf d’Or aura disparu, c’est-à-dire que son commentaire, avant tout NE SERA PAS du GAULIER, du BASTIT ou du XXX. Du point de vue de la Poule c’est ottchozz. Elle ne fait pas et n’a jamais eu l’intention de faire des œufs d’Or, et d’ailleurs, quand elle examine ses œufs, elle voit bien qu’il n’y a pas un gramme d’or là-dedans. Non, elle fait comme elle pense qu’elle DOIT faire les œufs, elle FAIT SON DEVOIR de poule.
Et son seul problème est de réfléchir, discerner, examiner quel doit être son devoir de poule BASTIT, ou son devoir de poule GAULIER, ou son devoir de poule XXX, dans ce monde du devoir DES poules, et de mettre en œuvre SES moyens d’y parvenir.
Et c’est ainsi qu’il y aura inéluctablement deux discours irremplaçables l’un par l’autre, celui du créateur & celui du spectateur, et que tAlus, comme l’a très bien souligné Marielle Mignien, en est À TOUS LES DEUX la tribune naturelle.
Ouf ! C’est pondu !
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RESTRICTION
Dessiner en noir & blanc c'est restreindre son propos par une limitation chromatique.
À cet effet, l'artiste emploie des outils ne produisant que des valeurs de gris. Chacun de ces outils a sa gamme de gris spécifique : certaines comportent toutes les nuances depuis le noir intense jusqu'au blanc du support (qui bien sûr n'est pas forcément Le blanc) ; d'autres n'en traduisent qu'une série partielle, par exemple d'un gris moyen à un gris léger, tandis que les instruments les plus radicaux la réduisent au seul noir intense se détachant sur la blancheur du papier. À première vue, cette limitation de la chromie équivaudrait à ne retenir qu'une partie finie, plus petite et plus maniable, dans l'infini des effets colorés. Avec pour résultat de se contenter d'un art appauvri, modeste mais moins difficile et d'ambitions et de manipulation. Une question vient à l'esprit cependant : les effets de noir et blanc ne sont ils pas eux-mêmes infinis ? Et ces deux modes également infinis quoique l'un contienne l'autre ? Un peu comme la suite infinie des nombres entiers et la suite infinie des nombres fractionnaires, la première donnant l'image d'un monde en expansion et la seconde celle de la quête de l'impossible limite du zéro, sont contenues l'une par l'autre. De ce point de vue, restreindre ne signifie aucunement limiter, si paradoxal que cela puisse paraître. Finie la modestie de l’art du dessin, la restriction n’est autre alors qu’une orientation du propos. À la tentative du peintre de saisir son monde par ses apparences chromatiques , le dessinateur préfère celle d’en saisir les apparitions sur le degré zéro du papier. Là où il n’y avait rien, tout à coup, quelque chose apparaît. Le ton de gris le plus ténu sur le papier, comme la tache de noir la plus brutale, manifeste un même mystère agaçant : il n’y avait rien, il y maintenant quelque chose. Zéro, par quel mystère ?, vient d’enfanter 1.
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