Carnassière des Rêves
huile sur toile, 2005.
123x191 cm
Prix-
Mesure pour mesure
Huile sur toile,2009.
Prix-
Femme Eckmühl
Huile sur toile, 2005.
130 x 74 cm
Prix- Les Fees Rient
Huile sur toile 2002, 108 x 135 cm
Prix Gris Nez
Huile sur toile, 2005.
81 x 65 cm
Collection particulièreBénares
Acrylique sur toile, 2005.
67x51 cm
PrixVue Cavalière
Huile sur toile, 2003.
81 x 71 cm
Prix
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Partage
Ma peinture cherche à saisir et à rendre visible cette part de l'imaginaire qui se manifeste dans notre expérience des choses.. Je dis notre expérience, car c'est l'imaginaire collectif, mythique, qu'il m'intéresse de débusquer par tous les moyens de la peinture. Sa présence nous rend réceptifs aux frayeurs et aux émerveillements que les hommes se transmettent d'âge en âge. Et c'est parce qu'il est collectif, justement, que nous pouvons le partager, malgré tous les particularismes des temps, des lieux ou des personnes. En temps qu'objet concret une peinture est pour moi ce lieu commun où chacun peut venir prendre part.
Tristan Bastit
(introduction à l'exposition de 2003, Maison de la Fontaine, à Brest)
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Peinture à l'Usine
Paris novembre 2003
J'ai la conviction que l'artiste d'aujourd'hui et l'homme qui porta une main révélatrice sur les parois des grottes paléolithiques s'abreuvent à la même source. Car si les sujets d'art varient, passent et meurent en même temps que les sociétés qui les font naître, son objet me paraît tout aussi constant et inchangé que celui, par exemple, de la sexualité. Chaque génération repose pour son propre compte les mêmes et inépuisables interrogations, et tente de cerner les avatars et les interactions du visible et du lisible. Là, traces, indices, signes, apparitions, révélations, opèrent leurs transmutations sous l'effet les uns des autres, liés par l'économie d'un système d'échanges infinis. Dans les formes de sa grotte, l'homme de Lascaux a trouvé les indices de ce que son monde portait les signes annonciateurs des apparitions pariétales dont lui-même serait l'agent révélateur. Combien de siècles plus tard, j'ai oublié les cavernes mais je cherche toujours par-delà les traces dont disposent mes mains artificieuses quelles apparitions me font signe, à quels indices repérer mes voies. Le regard se pose sur un monde brouillé par la surabondance des lectures proposées. Pourtant, à force de méditation et de décision, le texte du visuel se clarifie, devient injonctif. Alors les signes s'orientent vers une lecture fatidique : les artéfacts visuels font apparaître. Tout était là avant, rien ne semble changé, pourtant un être d'un autre ordre, un être de lecture, une épiphanie est né' et vous happe. Facteur d'épiphanies je cherche le verbe relativiste qui aujourd'hui libère cette puissance du peint.
Tristan Bastit
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Carnassière des Rêves.
A propos du tableau de 2005 portant ce titre.
Fond : jaune pâle, celui de l'aube prometteuse. Pâle de ce frimas du jour naissant et cherchant encore sa température. Jaune, pâle de la légèreté de son mordant.
Nuage/phylactère pétrifié : dur solide, gris froid, des terreurs figées et sarcophage opaque des songes captifs jusqu' à la prochaine capitulation du jour.
Regard quadrillé : comme le Démon de Maxwell, à sa fantaisie il ouvre ou ferme le passage terminal d'un longue et supposée tuyauterie alimentée par le nuage du haut.
Plage : limoneuse et fertile elle est le résultat final de l'action du regard quadrillé.
Carnassier-Roi : exploitant et parasite, par vocation joueur et tricheur, il est le bénéficiaire du dispositif qui construit Carnassière des Rêves, son royaume.